Samedi 12/12 avait lieu la première rencontre des blogueurs de l’imaginaire à Sèvres dans le cadre des 6ème rencontres de l’imaginaire. Nous nous sommes retrouvés à dix sur les marches du SEL (le lieu des rencontres). Mon bonnet péruvien relègue bien loin le souvenir de cette citation d’Henri IV : "Ralliez-vous à mon panache blanc" - quelle rigolade - rien ne vaut le bonnet péruvien à pompons!
Chacun se présente. En fait, pour moi, c’est une première ce genre de rencontre IRL de blogueurs. Cela m’était arrivé de rencontrer des forumeurs ou bien des contacts électroniques. Ainsi on se vannait (en fait c’est surtout moi qui me faisais vanner) dans une liste de discussion pour la rédaction d’un livre. Le directeur de l’ouvrage, rencontré aussi à Sèvres il y a deux ans s’étonnait que je ne connaisse pas vraiment (stadire IRL) l’autre collaborateur du livre : deux ans de forum commun sans jamais se voir, une proposition de collaboration et je le vois toujours avec plaisir, admiratif de sa grande connaissance de l’anticipation ancienne. Ce fut le cas avec d’autres contributeurs à des forums.
Nous voici donc à la recherche d’un lieu où nous sustenter (il fait frisquet). Nous recherchons longuement, demandons conseil à Isil (régionale de l’étape) pour finalement traverser la rue (oui tout bêtement) vers un restaurant japonais (vous ne pouvez pas le manquer, il est en face du SEL, je me souviens que ce fut un restaurant chinois avant, j’y avais dîné un soir avec les VIP comme VIP lors des 4ème rencontres de l’imaginaire de Sèvres).
On discute (beaucoup et ce ne sont pas les blogueurs les plus bavards, El JC comprendra ;) ), mange (Isil se révèle gourmande), boit du thé, de la bière ou de l’eau. La SF est de toutes les conversations. Et vient le problème de la conservation ou de la restauration des livres. Docteur Mabuse (chineur invétéré comme moi) et moi-même nous offusquons comiquement devant le traitement que certain-e-s réservent à leurs livres (nous on dit pièces de collection). Le résumé de tout cela est bien difficile : les idées, les bons mots, les avis plus ou moins définitifs fusent dans la bonne humeur générale. Je crois que tout le monde était content.
Le temps passe vite. Trop vite. Il faut aussi songer à aller voir les auteurs, les illustrateurs tout cela. Nous nous quittons donc, le salon nous attend. Promis, on remet ça l’an prochain !
Me voici désormais sur le salon. Finalement c’est très pro pour moi : rencontre avec Serge Lehman puis Fabrice Colin, les co-scénaristes de La Brigade chimérique (nous parlons bien sûr de George Spad et avec Serge d’anticipation ancienne, il présente un amateur de SF ancienne et moi-même à son éditrice).
Rencontre avec André-François Ruaud (mon patron pour la Bibliothèque Rouge), nous discutons d’un futur ouvrage concernant les lieux disparus et imaginaires, je propose de faire des notules sur des pays imaginaires d’Amérique du Sud : du San José à l’empire des Musus, de quelques cités mayas inconnues à Païtiti, de la cité Z recherchée par Fawcett au San Theodoros de Tintin il y a de quoi faire. Toujours pour la collection la Bibliothèque Rouge, je conviens avec Jacques Baudou de faire un article sur Johnny Métal, l’une des premières créations de Léo Malet, pour le volume qu’il écrit sur Nestor Burma.
Un arrêt au stand de la Société des Amis de Régis Messac pour feuilleter et acheter quelques ouvrages reprenant des articles introuvables de cet important critique du roman policier et de science-fiction (dès les années 1930!) puis quelques mots échangés avec Michel Vannereux qui me remet mon numéro 6 du Météore (au sommaire toujours aussi riche) et il est temps de partir.
Sèvres : à l’année prochaine !